Juste avant le bonheur,
j’apercevais cette lueur.
juste avant le bonheur,
je regardais et matais cette splendeur.
Cet horizon que tu dessines de tes contours,
cet horizon qu’est nos vie, horizon de nos détritus,
nos brisures enfouies.
Juste avant le bonheur, j’observais,
et je humais notre heure,
celle où ton regard candide réveillerait mes sens,
me donnerait un cœur,
m’apprendrait à respirer, manger et dessiner;
car sans cette lumière je suis défais de moi,
je jette l’ancre et je pleure!
De ces jumelles je te surveille, te guette,
te respire.
Juste avant le bonheur tu étais espoir et j’étais rien,
tu étais danger, aquarelle, bonheur,
j’étais lavis,
mais vide de tes couleurs,
jusqu’à ce que tu te déverses sur ma plume
et que j explose,
en gouache, toile, eau, huile.
Juste avant le bonheur tu m’as peint,
et j étais rien,
tu m’as enfanté et tu m’as jeté.
J’ai continué à te zieuter, scruter, sniffer
et dans ma pensée tu dormais…
Juste avant le bonheur tu étais moi
et j’étais bien!
Juste avant le bonheur j étais né,
et avec toi le bonheur est vêlé…
Juste avant le bonheur.
[ © Moustapha Chein ]
Une Réponse à “[Juste avant le bonheur]”
21 janvier, 2016 à 9 h 01 min
très beau
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