Nos mots chantés, exprimés, pensés,

Venant des milles et une nuit contés,

On les valse, on les chante, et on les conte…

Parfois je les invente,

Dans un autre sens je les embarque,

Sur une barque,

D’insolence, de vents et rébellion,

Je dis alors au conformisme  NON,

Je les échafaude, je les feins, je les mens,

Mes mots d’aimant…

Je dis non à l’enseignement,je dis oui aux revenants,

Aux autodidactes du couvent,

Du savoir par eux-mêmes découvrant…

Ensemble nous dansons,ensemble nous chantons notre musique d’enfants…

Venez mes garçons, venez mes enfants, venez mes candides, venez mes écrions,

CRIONS,

NON : au simplisme, au conformisme, au dirigisme, à la vilenie,

De cette vie,

Parfois meurtrie,

Par ce manque de chants, ce manque criant,

De rêveurs volants,inventant des mots à eux, pensants,

Alors j’invente, je brave, je brandis ce glaive de brave.

Je suis « M » et c’est vrai que je vous aime,

J’aime vous écrire, j’aime vous dire, j’aime vous languir,

Mais je ne peux hélas vous prédire votre élixir,

Oubliez cet avenir et chantez simplement,

Vos présents répétés, vivez les bandes d’entêtés,

Et arrêtez de craindre l’arrivée navrée de votre destinée,

Priez et espérez la longue c’est tout…

Avec vos mots bravez, tuez la règle policée, et légiférée,

Elle vous a ôté votre liberté,

Venez, on doit voyager, loin de ses cordes, de ses hordes.

On est des révolutionnés, pas de mai 68, oubliez votre passé,

Regardez je vous prie le présent et répétez,

Il avance trop vite pour s’en détourner…

Quant à moi, tout ce que je sais hélas c’est doubler les règles, friter,

En friture, brûlure, par l’académie recherché,

Car ne respectant rien : indiscipliné…

Mais je le sais, j’y vais à cette destinée,

En attendant je n’arrêterais, jamais je l’espère : de chanter, crier, et surtout de penser..

Je suis à votre service mes cinglés, givrés et timbrés,

Oui nous sommes fous car nous sommes nous,

A l’envie et au rêve on nous noue,

On nous voue…

Je vous dis donc HUEZ,

Soufflez cette poudre blanche, cette fumée et respirez..

Vous la sentez cet air de liberté ?

On y est : à une prochaine racontée…

Je vous aime mes givrés…

« M »