Du haut de leurs chameaux,

ces enfants restaient sur terre,

enfant touareg,

enfants oubliés,

enfants envolés, dans leur foulard enrôlés,

enfants aimés,

touareg j’étais,

nomade je restai..

Enfant touareg,enfant migrants,

enfants de lait et de baie..

laissez les criez, leur silence de gaieté,

laissez les exprimer, leur voyage raconter

car seul le vent s’en chargeait,

Jusqu’au jour où il décidèrent d’écrier,

leur quotidien, leur sablier,

leur tantes entourées de grands marchés,

ceux du désert, vides de denrées;

dans ce touareg qu’est leur désert,

ils décidèrent de marcher sur le vent,

sur les dunes, sur les grains,

sur le LEVANT

Et me voila les chanter, ces enfants de passagers..

Enfants touareg,enfant Tamacheq, enfants Targui,

enfants d’énergie,

enfants de survie, de sève et de vie..

Rodant autour du puit, guettant la pluie,

leur oasis d’ennui,

d’une eau sans vie,

celle des touaregs et de leur pluie,

chère eau es-tu partie ?

non je suis juste devenu targui,

je m’accommode et m’ennuie de cette rémission,

que vous touaregs appelez vie,

et pourtant subsistance à vos corps étui,

mais votre courage vous fit voyager loin de moi,

loin de mes envies, de ma pluie,

vous arrivez quand elle est finie,

Et pourtant vous continuez vos péripéties,

vos voyages de nomades détruits,

par la chaleur, le vent et les soucis..

Vous continuez vos labeurs, vos suées, vos corvées,

vous m’enchantez moi l’enfant touareg,

car vous vieux nomades : vous avez toujours ce sourire,

ce rire de martyr,

martyr du chaud, du vent et des grains frappants,

Et moi enfant :

je vous regarde d’un œil aimant,

et vous dit merci pour cette enfance berçant

l’âge adulte devenant et pourtant

TOUAREG enfant restant,

Candide et volant,

Je vous dis donc merci :

Merci mes nomades, merci mes chameaux,

Merci mes vagabonds, mes bohémiens et boumians..

Merci pour vos cageots,

continuez encore, je vous retrouverais devant…

MCS