Désert
à toi je me livre,
désert viens me perdre,
dans ton sable à l’infini.
J’ai une envie,
comme un « PI »,
de t’écrire, de s’écrire, de leur écrire.
Désert, Désert,
non, sable,
non bazars.
De mes mots sans âme,
non voyage,
dans mon désert,
sans rame.
Mon Beffroi,
Ma foi,
Mon « moi »,
Mon drame,
Mon désert,
Mon sable à moi,
Ma Maison,
Mon Patois.
Mon désert à Moi.
Mon amour,
Ma patrie,
Mon exquis.
Mon désert,
comme une panthère,
je me perds,
dans ce désert,
Sans fin.
Dans ce désert mesquin,
absent de vins,
et de brins,
mais tellement plein
de sereins.
Que ce désert est mien.
Désert, Désert, Désert.
Donne-moi de ton pain,
sur toi absent,
dans leur ventre présent,
injustement,
ces dédains,
buvant le vin,
et oublions ce désert saint,
plein d’espoirs,
et de pauvres Humains.
Ces humains ne buvant que dans leur dessein,
d’un avenir plein de faim,
et vous pauvres mesquins,
vous buvez ainsi le rouquin,
et oubliez ces humains,
dans un désert en vain.
Désert, Désert, Désert,
Pour toi aujourd’hui je me PLUME,
afin que mes poches se vident,
de mes plumes,
celles du dramaturge,
du lyrique,
de l’humour,
de l’amour,
Mais rassure-toi,
non du « Bourge »,
Seulement de moi.
Car je suis toi,
je suis Désert,
Et tu es moi.
Désert nous sommes,
désert ils ne sont pas.
désert de moi.
Vide est mon désert,
de sens plein,
de sable grain,
de vie enfin,
possible,
par les Oasis enclin.
Je t’aime désert tu es à moi,
non pérégrin à moi tu es,
et moi je suis à lui :
le monde,
l’infini.
Cher Désert,
Ton sable me remplit de joie,
ta beauté augmente ma foi,
je te jure que je suis toi,
mais eux vivant sous leur toit,
ne savent pas pourquoi,
tout en étant sous un nid
je sois pourtant d’ici.
Avec toi j’ai grandi,
par tes dunes bercé,
par ton sable élevé,
par tes grains créé
par un Divin,
Bien,
Céleste,
et Serein.
Providence il est,
de t’avoir créé,
suprême il est,
de t’avoir imagé.
Paradisiaque tu es,
d’avoir été,
par lui,
façonné.
Mais cher désert tu es son fruit,
son séraphique,
son bruit,
Car ton vent est LUI.
Chère Désert
reste là,
et laisse-moi te parler de lui.
Le pur,
le suave,
l’harmonieux,
l’éthéré.
Celui qui va m’enterrer,
dans mon désert,
qu’à l’instant j’instille.
En attendant,
dans ta profondeur,
je me perds,
afin que de ton infini
je lis,
la grandeur du fruit,
de LUI.
Je te laisse cher Désert,
de toute façon tu me fuis,
Et moi j’écris,
Il faut pour ce faire,
que tu me Découvris
afin que ma plume te plie,
en quatre et en paire,
tu vis.
Je t’aime.
Non je pense simplement,
que tu écris,
que tu cris,
que tu me fuis.
cher PI,
cher infini,
cher pérégrin,
cher écrivain.
Je souris
et lui il s’enfui
dans son infini
qu’à l’instant je vis.
LUI,
LE DESERT…
© Moustapha Chein
2 Réponses à “Désert”
9 novembre, 2014 à 21 h 22 min
Pouvoir lire entre les lignes …. Est un beau cadeau …. Merci pour ce poème merci de permettre de lire entre tes lignes,de te lire à travers tes lignes….
16 septembre, 2015 à 22 h 46 min
J’ai beaucoup aimé le rythme de ce poème.
Merci cher Moustapha